Comment isoler un conduit de poêle à bois ?

AménagementComment isoler un conduit de poêle à bois ?

Pendant l’automne et l’hiver, allumer le chauffage est indispensable. Cela permet de maintenir une température confortable dans chaque partie d’une habitation. Les options sont nombreuses selon vos préférences, allant du radiateur électrique au poêle à bois. Afin de bénéficier des avantages de ce dernier, la prudence est de mise en matière d’isolation. Que ce soit en termes de réglementation ou de matériaux, isoler un conduit de poêle à bois requiert un savoir-faire.

Y a-t-il une réglementation à respecter ?

Effectivement, il existe une réglementation à respecter pour isoler correctement un conduit. Il s’agit de l’ensemble des points composant la norme NF DTU 24.1. Chaque article a été rédigé par des techniciens en construction. Par conséquent, c’est la norme de référence encadrant les travaux d’installation et d’isolation de conduits de fumée. Elle s’applique obligatoirement dans le domaine de la fumisterie et indistinctement à tous les conduits d’évacuation des chauffages d’habitation.

Selon cette norme, les conduits de manufacture vérifiés sont prévus pour être ignifugés et résistants à la corrosion. Ils sont déjà partiellement isolés. La réglementation comporte également les critères à considérer par rapport au gainage et à l’habillage d’un conduit.

Y a-t-il une réglementation à respecter ?
Source : shutterstock.com

Comment isoler le conduit ?

Installer un poêle à bois soi-même est un projet dangereux dès les travaux préparatoires. Pour isoler le conduit d’un poêle, il est recommandé de solliciter l’expérience d’un professionnel. Celui-ci dispose des connaissances requises pour isoler le conduit à la température idéale.

L’isolation d’un conduit doit suivre les règles suivantes :

  • La température du circuit traversant la partie habitée de la maison est limitée à 50°C ;
  • La chaleur dans les sections inhabitées peut s’élever jusqu’à 80°C.

Certaines entreprises spécialisées en fumisterie ont conçu des conduits déjà entièrement isolés. En principe, les constructions postérieures à 2012 en possèdent des variétés préalablement gainées. Dans le cas contraire, il faut effectuer un tubage intégral du système existant. Isoler partiellement expose à de sérieux chocs thermiques. D’ailleurs, les raccordements sont proscrits si le système traverse entièrement le plancher. Pour une isolation externe du conduit, un espace vide de 8 cm est à laisser entre l’isolant et la paroi.

Il est aussi possible d’isoler un conduit en y insérant des matériaux spéciaux, de préférence en couches. Tout cela s’avère inutile si vous n’incluez pas dans vos plans l’énergie concrètement dégagée par le poêle fonctionnel.

Isoler le conduit de poêle, pourquoi est-ce si important ?

Si vous comptez installer un poêle à bois sans conduit de cheminée, revoir la structure d’évacuation est préférable.

Un système d’évacuation qui présente des interstices constitue un réel danger. Sur le plan sécuritaire, isoler le conduit de poêle est donc une étape incontournable. Une isolation réalisée dans les normes :

  • Réduit les risques d’incendies du fait d’un dépôt de combustibles au niveau des parois ;
  • Prévient des cas d’asphyxie ou d’intoxication liés à l’infiltration de la fumée à travers le conduit de sortie ;
  • Uniformise le rendement de votre poêle à bois.

Le flux de gaz dans un conduit de poêle se refroidit à son extinction. Cela provoque un phénomène de condensation. Si le conduit est bien isolé, l’humidité ne devient pas permanente.

Le gaz issu du bois consumé contient des résidus encore hautement inflammables. En l’absence d’isolation efficace, une telle accumulation risque de générer une explosion dans les conduits. Hormis cela, il en résulte une obstruction du système d’aération. La fumée revient vers le poêle et emplit la maison.

Pourquoi isoler le mur derrière son poêle à bois ?

Il est recommandé d’isoler le mur derrière son poêle pour différentes raisons :

  • Le matériau isolant lui sert de protection, assurant sa durabilité ;
  • L’isolation sécurise l’extérieur du poêle à bois.

Sans isolation, le mur risque de présenter des signes de fragilité au fil du temps. En effet, l’exposition prolongée à la chaleur du poêle va finir par le faire craqueler. À cela s’ensuit l’apparition de fissures.

En outre, la combustion dans le poêle présente également un préjudice esthétique pour le mur auquel il s’adosse. Il reçoit éventuellement des rejets de tirage, ce qui finit par le jaunir.

Pourquoi isoler le mur derrière son poêle à bois ?
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Quel matériau idéal pour isoler un conduit de cheminée ?

Il faut savoir que la puissance nominale d’un poêle à bois génère une chaleur qui s’étend jusqu’aux conduits. Ainsi, il faut un matériau invulnérable à la montée de la température. Il est extrêmement important que celui-ci ne redistribue pas le surplus de chaleur, risquant de surchauffer la maison. Pour certifier ces critères, un classement au niveau européen des produits correspondants est consultable.

Les matériaux de prédilection pour constituer une isolation de conduit sont :

  • La laine de roche en deux couches ;
  • Le boisseau en multicouches ;
  • L’inox à isolation feuilletée.

Leur efficacité dépend fortement de celle du conduit extérieur et de leur épaisseur. La première option est appréciée du fait de sa provenance naturelle inaltérée. La pierre pare de façon optimale les départs de feu.

Si vous optez pour un coffrage métallique, tenir scrupuleusement compte des distances de sécurité est impérieux. Dans ce cas-ci, il est d’environ 2 cm. À la fin des travaux, un contrôle final par un ramoneur permet d’assurer la qualité de l’isolation. Ce serait aussi l’occasion de rectifier les failles dans le but d’éviter les mauvaises surprises à long terme.

Qu’en est-il en l’absence de coffrage isolant ?

Si la structure ne comporte pas de coffrage isolant, l’ajout d’une isolation pour y pallier est strictement interdit. Cela risque de produire l’effet inverse de ce que l’on projette. De ce fait, vous ne devez prévoir qu’une distance réglementaire entre le réchaud du poêle et le conduit. En contrepartie, ce dernier risque de laisser s’échapper un peu de chaleur.

Bien que cette hypothèse suggère une inaction, une vérification de l’installation reste de mise. Si une irrégularité est constatée, la corriger est primordial afin de bénéficier de l’intervention des assurances.

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